Risques de chute et mobilité

BrainHQ et problèmes de mobilité
Nous pouvons penser que les chutes et les autres problèmes liés à la mobilité ne sont que des problèmes purement physiques, mais les phénomènes liés à l’équilibre ont beaucoup à voir avec la façon dont notre cerveau fonctionne. L’équilibre fait appel à de multiples systèmes cognitifs et sensoriels : le système vestibulaire de notre oreille interne, notre système visuo-spatial et notre système visuo-moteur. La plupart des problèmes récurrents de chutes sont généralement dus à des défaillances de ces systèmes plutôt qu’à des problèmes liés aux jambes.

 

Contexte
Les risques de chute et les questions liées à la mobilité représentent un très grand problème :

Remarque : Les statistiques fournies ci-dessous concernent les États-Unis. La difficulté de reproduire adéquatement ces tableaux en français nous oblige à les laisser dans leur langue d’origine. Nous nous en excusons.

  1. Chaque année 1, 1 adulte sur 3 âgé de 65 ans et plus subira une chute ; le risque augmente avec l’âge (par exemple, ce risque augmente à 45 % pour les personnes âgées de 75 ans et plus et à 53 % pour les personnes de 80 ans et plus) 2
  2. La gravité des blessures augmente avec l’âge (par exemple, les personnes de 75 ans et plus sont 4 à 5 fois plus susceptibles de séjourner pendant un an ou plus dans un établissement de santé de longue durée que les personnes âgées entre 65 et 74 ans) 3
  3. Les chutes constituent la principale cause de blessures mortelles (21 700 décès chez les adultes de 65 ans et plus) et la principale cause de blessures non mortelles (2,3 millions de visites aux salles d’urgence chez les adultes de plus de 65 ans) 4
  4. Les chutes ont tendance à créer un cercle vicieux, la crainte de chuter de nouveau pousse les personnes à diminuer leur mobilité, ce qui augmente le risque de chutes 5
  5. Les coûts liés aux chutes sont estimés à 30 milliards de dollars et plus par année 6

Les facteurs cognitifs sont essentiels si l’on désire traiter le risque de chute efficacement :

  1. La diminution de la mobilité et le risque accru de chuter ont été liés à une baisse des capacités cognitives globales, des fonctions exécutives, de l’attention, de la vitesse de traitement des informations et du traitement visuel 7
  2. Il a été démontré que tous ces systèmes cognitifs sont malléables chez les personnes âgées et qu’ils peuvent être améliorés au moyen d’exercices cognitifs adéquats 8

Notes en bas de pages : 1 Tromp AM et al (2001), Gillespie LD et al (2012); 2 Rubenstein LZ et al (2006); 3 Scott JC et al (1990); 4 CDC WISQUARS (2013); 5 Vellas BJ et al (1997) 6 Stevens JA et al (2006); 7 Mirelman A et al (2012), Rosano C et al (2008), Watson NL et al (2010), Reuter-Lorenz & Cappell (2008);8 Smith GE et al (2009), Berry AS et al (2010), Ball KK et al (2002)

 

Comment ça marche ?
Les exercices visuels de BrainHQ permettent d’améliorer le système visuo-spatial du cerveau, ce qui est essentiel à un bon équilibre. Il ne suffit ici que de penser à la difficulté qu’il y a de se tenir en équilibre sur un pied lorsque l’on a les yeux fermés ou comment l’on peut parvenir à combattre le mal de mer en concentrant son regard sur l’horizon. Le système visuo-spatial tend à se dégrader avec l’âge, mais les exercices visuels de BrainHQ peuvent améliorer le traitement visuo-spatial, y compris la vitesse visuelle, l’attention, l’acuité et le champ de vision utile.

Le système visuo-moteur est un autre système cérébral qui joue un rôle essentiel dans l’équilibre. Malheureusement, il a également tendance à se dégrader avec l’âge. Là aussi, un entraînement à l’aide de certains exercices de BrainHQ peut permettre d’améliorer les capacités cognitives liées à ce système (p. ex. l’attention visuelle, la vitesse de traitement et les fonctions exécutives), des capacités cognitives qui sont essentielles pour les micros ajustements du corps que suppose l’équilibre.

 

Études sur les exercices de BrainHQ
À ce jour, cinq essais cliniques randomisés (ECR) évalués par des pairs ont été réalisés sur les risques de chute et la mobilité après l’utilisation de nos exercices et évaluations. Ces cinq ECR sont résumés ci-dessous, en commençant par deux études récentes menées de façon indépendante dans la région de Chicago par des chercheurs de plusieurs universités. On trouvera par la suite un résumé de trois études fondamentales antérieures.

 

Adultes autonomes
Des chercheurs de l’Université de l’Illinois et de l’Université Northwestern ont réalisé une étude portant sur 45 adultes âgés de 65 ans et plus (âge moyen de 72 ans), autonomes et dont les capacités cognitives ne présentaient aucun problème. L’échantillon des sujets était composé à 100 % d’afros-Américains et à 91 % de femmes. Au début de l’étude, la moyenne des participants appartenait à une catégorie de personnes jugées cliniquement comme présentant un « risque de chutes important ». Un groupe de participants s’entraînaient avec des exercices visuels contenus dans BrainHQ (i.e. Double décision, Balayages visuels et Suivez la cible



Étude sur une communauté de retraités
Des chercheurs de l’Université de l’Illinois, de l’Université George Mason et l’Université Texas A & M ont réalisé une étude portant sur 51 adultes âgés de 70 ans et plus (âge moyen de 82 ans). Les participants étaient des résidents de six établissements pour personnes autonomes de la région de Chicago. L’échantillon des sujets était composé à 94 % d’afros-Américains et à 77 % de femmes. Au début de l’étude, les participants appartenaient à une catégorie de personnes qui étaient considérées par les Centers for Disease Control (Centres pour le contrôle et la prévention des maladies) comme présentant un « risque de chutes important » légèrement supérieur à la moyenne. Un groupe de participants s’entraînaient avec des exercices visuels contenus dans BrainHQ pendant 30 heures, sur une période de 10 semaines (à raison de 3 séances de 60 minutes par semaine). Les chercheurs ont constaté une différence statistiquement significative entre le groupe de personnes ayant reçu un entraînement et le groupe témoin dans une mesure type de l’équilibre (Timed Up and Go), les participants du groupe témoin ayant vu leur état se dégrader pendant la période couvrant l’étude, passant à la catégorie à « haut risque » de chutes. À la fin de l’étude, les sujets soumis à un entraînement présentaient quant à eux une perte de capacités beaucoup moins importante et ne faisaient pas partie de la catégorie de personnes à haut risque de chute. Les chercheurs ont également constaté, parmi le sous-ensemble des participants aux capacités les plus diminuées (« les marcheurs lents ») une différence significative entre le groupe soumis aux exercices et le groupe témoin dans le test de distraction pendant la marche alors que la performance du groupe entraîné s’était améliorée et celle du groupe témoin s’était détériorée.

 



Cette étude faisait appel à des exercices visuels que l’on peut trouver dans BrainHQ sous les noms suivants : Double décision, Balayages visuels et Suivez la cible.

Trois études antérieures avaient servi de base à ces deux études et avaient permis de démontrer que l’évaluation du champ de vision utile (UFOV®) permettait de prédire les risques liés à la mobilité. Les concepteurs de l’évaluation UFOV ont également créé un entraînement UFOV breveté, qui est maintenant intégré à BrainHQ sous la forme de l’exercice appelé Double décision. Il a été démontré que l’exercice Double décision permet d’améliorer le champ de vue utile et d’autres compétences cognitives.

 

Étude sur les chutes
Dans cette étude portant sur 694 personnes âgées, les chercheurs ont montré qu’un mauvais champ de vision utile est fortement corrélé à un plus grand nombre de chutes avec ou sans blessure. De nombreuses études ont démontré qu’un entraînement avec les exercices UFOV permettait d’améliorer le champ de vision utile.




Étude sur la marche
Dans cette étude portant sur 1 504 personnes âgées, les chercheurs ont constaté qu’un champ de vision utile diminué permettait de prédire un plus grand nombre de collisions avec des obstacles lors d’exercice portant sur la marche. Un grand nombre d’études ont démontré qu’un entraînement avec les exercices UFOV permettait d’améliorer le champ de vision utile.



Étude sur la mobilité
Cette étude qui portait sur 342 personnes âgées a permis de constater qu’un champ de vision utile diminué permettait de prédire une moins bonne performance dans l’évaluation de la mobilité orientée des sujets. Un grand nombre d’études ont démontré qu’un entraînement avec les exercices UFOV permettait d’améliorer le champ de vision utile.

 

 

Citations provenant des cinq études :


A. Smith-Ray, R.L., Makowski-Woidan, B. and Hughes, S.L. (2014) A Randomized Trial to Measure the Impact of a Community-Based Cognitive Training Intervention on Balance and Gait in Cognitively Intact Black Older Adults, Health Ed & Behavior, October 2014 vol. 41 no. 1 suppl 62S-69S
B. Smith-Ray, R.L., Hughes, S.L. et al. (2013) Impact of Cognitive Training on Balance and gait in Older Adults, J Gerontol Psychol Sci Soc Sci, doi:10.1093 /geronb/gbt097

C. Vance, D.E., Ball, K.K. et al. (2006). Predictors of falling in older Maryland drivers: A structural-equation model. J Aging and Phy Act. 14(3): 254-69.
D. Broman, A.T., West, S.K. et al. (2004). Divided visual attention as a predictor of bumping while walking: the salisbury eye evaluation. Invest Ophthalmol Vis Sci. 45(9): 2955-60.
E. Owsley, C. & McGwin G. (2004). Association between visual attention and mobility in older adults. J Am Geriatr Soc. 52(11): 1901-6.

L'exercice du cerveau