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Des résultats prometteurs dans le contrôle de l’acouphène par l’entraînement cérébral



La semaine dernière, j’ai eu le plaisir de rencontrer une incroyable équipe de recherche qui étudie les origines neurologiques et le traitement de l’acouphène à  la Washington University Medical School à St. Louis. Environ 30 millions de citoyens américains sont atteints d’acouphène. Pour 4 millions d’entre eux, leur acouphène est considéré “sévère” – ce qui signifie qu’il est continuellement dérangeant et intrusif, rend le sommeil normal difficile ou même impossible, a un impact cognitif approfondi, et dégrade largement la qualité de vie de la personne affectée.

Les docteurs Jay Piccirillo et Harold Burton ont effectué des études très importantes auprès des patients affectés par l’acouphène dans leurs laboratoires à l’Université de Washington. Après avoir documenté la maladie, ainsi que les différences neurologiques entre des individus normaux et des patients avec des cas d’acouphène plus ou moins tolérables (“léger”) ou intolérables (“sévère”), ils ont envoyé 20 patients s’entraîner au ‘gymnase du cerveau’ afin d’améliorer leur écoute avec le Programme de la santé cérébrale de Posit Science. 16 patients furent suffisamment  persévérants pour compléter le programme. 13 d’entre eux (plus de 80%) ont profité d’un soulagement substantiel de leur acouphène.  

J’ai rencontré quatre de ces patients à St. Louis vendredi. Ils m’ont tous conté la même histoire. Leur acouphène dégradait sévèrement leur qualité de vie. Deux d’entre eux souffraient d’acouphène “sévère”. Leur condition était continuellement irritante et destructive, et présente tout au long de la journée. Ils étaient perpétuellement fatigués et déconnectés car ils ne pouvaient dormir jusqu’à-ce qu’ils atteignent un état d’épuisement et de quasi-effondrement. Les patients à cas “sévères” and “légers” ont dit que leurs crises d’acouphène étaient substantiellement moins fréquentes suite à l’entraînement. Ils ont tous affirmé qu’ils avaient plus de contrôle sur leur acouphène, et qu’ils pouvaient ‘ne plus y penser’ à volonté. Ils ont tous dit que le programme les a beaucoup aidés à dormir. Ils ont tous confirmé que les exercices se sont traduits en améliorations substantielles de leur qualité de vie.

Le docteur Piccirillo a mesuré l’amplitude du bourdonnement ou du claquement que ces patients avaient entendu, et expliqua qu’il ne croyait pas que le volume de l’acouphène avait été systématiquement modifié par l’entraînement avec le Programme de santé cérébrale. Ce qui avait changé : 1) la fréquence à laquelle l’acouphène survient de façon qui dérange les opérations efficaces d’un individu, à la fois au travail et dans leur vie personnelle ; et 2) le pouvoir intrusif et dérangeant de l’acouphène. Suite à l’entraînement, il était beaucoup plus facile pour ces patients d’ignorer délibérément leur acouphène lorsqu’il survenait, le mettant à sa place comme bruit futile qui ne mérite aucune attention.  

Il était captivant d’entendre les deux individus vivant avec l’acouphène ‘léger’ décrire ce que signifiait garder leur condition sous contrôle. J’étais étonnée encore une fois par la manière cavalière dont le médecin pouvait utiliser le mot ‘léger’ pour décrire une maladie que je suis ravie  ne pas avoir à endurer. Tout comme les patients plus gravement affectés, les personnes atteintes de l’acouphène ‘léger’ ont rapporté des changements positifs majeurs à leur vie en raison du Programme de la santé cérébrale.

Parmi ces quatre patients, trois personnes ont vivement décrit des améliorations dans leurs habiletés d’écoute et de langage, dans le contrôle sur leur attention, et dans leur mémoire et autres habiletés cognitives grâce à l’entraînement avec le Programme de la santé cérébrale. Ces changements sont importants car les études des docteurs Burton et Piccirillo sur les cerveaux des patients documentent clairement des preuves de changements cérébraux provoqués par l’acouphène, ce qui se traduit en perte cognitive accélérée. L’acouphène affecte habituellement  les personnes plus âgées. Il est évident qu’il s’agit d’un autre fardeau qui accélère notre déclin progressif. C’était formidable de voir que les bénéfices anti-acouphène et la récupération cognitive étaient tous les deux rapportés après l’entraînement avec le PSC. 

Il était bien d’apprendre que des bénéfices importants semblent avoir été retenus chez ces individus pendant au moins plusieurs semaines après la complétion de l’entraînement. Ils avaient toujours un bon niveau de ‘contrôle’ sur leur condition. Nous devons attendre pour voir si un entraînement approfondi sera important pour le maintien de ce contrôle. La réadaptation occasionnelle pourrait  être nécessaire. Seul le temps nous le dira.

Ici chez Posit Science, nous sommes heureux de ces résultats car nous croyons pouvoir augmenter ces effets – et probablement réduire davantage le degré d’intrusion et la magnitude du bourdonnement d’oreille lui-même. Nous travaillons fort pour évaluer l’efficacité de ces stratégies nouvelles et améliorées. Il est également excitant d’avoir découvert une équipe de scientifiques si incroyable avec laquelle travailler, afin de nous aider dans notre recherche vers une solution encore meilleure pour la gestion de cette maladie, qui cause la détérioration et la détresse, et qui mène souvent à la torture.

Entre temps, vous devriez considérer, basé sur de cette preuve préliminaire de bénéfices significatifs, le Programme de santé cérébrale si l’acouphène VOUS terrorise. Il semble avoir de fortes chances que le programme pourrait  vous être d’une aide précieuse.

Affiché par le docteur Michael Merzenich